ARCHITECTURE


Hôtel de La Moussaye, ancienne maison de La Houblonnière, (Hôtel particulier situé à Rennes, Ille-et-Vilaine) Remanié par l’architecte Lavallois [Pierre Corbineau], dans la première moitié du XVIIème siècle; quand celui-ci entreprit les travaux du Parlement de Bretagne. 

La maison de la Houblonnière, devenue Hôtel de la Moussaye, montre l’implantation possible du modèle du [Parlement] dans un contexte périurbain, comme le [château de Maurepas] (détruit) ou encore certains manoirs de la couronne de Rennes. Edition 2004, « Cahier du patrimoine 69″ Rennes, mémoire et continuité d’une ville. par Isabelle Barbedor, Docteur en histoire de l’art, chercheur au service régional de l’inventaire général de Bretagne » voir : Page 176

Raphaël Louis Félix Binet né en 1880 – †1961 (collection du musée de Bretagne – licence CC – BY – SA N° inventaire : 982.0008.4121 sous le nom maison de la Houblonnière puis Hôtel de la Moussaye).

Construit en moellons de schiste masqués par un enduit (chaînage des baies en calcaire) pierre de tuffeau pour les gerbières. les angles de fenêtre pour le premier étage en tuffeau. toiture couvert d´ardoises. Le corps central est flanqué de deux pavillons en saillie présentant une élévation antérieure à 3 travées. A l’Intérieur cage d’escalier central en chêne à balustres tournées; un rez-de-chaussée surélevé avec deux pièces; premier étage deux pièces de réception; au deuxième étage les combles. les volumes des pièces intérieurs sont respecter avec leurs murs de torchis, les plafond de poutres à la française demeurés intacts. cheminées d’intérieur de briques typique de rennes.  Une cour d’honneur avec un escalier extérieur chêne à balustres tournées donnant sur maison de côtés qui accueillent les services (écuries, remises, communs, logements du personnel). Escalier en granite à rampe placée contre la façade de l’édifice principal. Un jardin s´étend à l´arrière, au nord-est. la maison de la Houblonnière est représentative de l’architecture de la seconde moitié du 17e siècle à Rennes, marquée par l’influence de la construction du parlement. [Raymond Cornon] attribue la conception à [Pierre Corbineau]


Cette maison, située sur l’ancien terroir de la Houblonnière [(rue Lesage)]. Appartenait aux Baulieu en 1552, aux Pallier au XVIIème siècle, et passa par alliance aux Bois de Carcé, qui la vendirent, en 1677 aux Le Faure du Champ-d’Aguet; ceux-ci la revendirent le 2 novembre 1730, pour 6,000 livres à [François de La Moussaye], né en 1669 (François dit «l’indien»), volontaire de la [Marine Royale], puis Colonel commandant, pour le Roi Louis XIV, de la partie sud de [l’ile de Saint-Domingue], où il fit fortune. François-Victor de La Moussaye dit « le Comte de La Moussaye » (1715-1778), (fils du précédent), chevalier, seigneur du Pontchamp, de Beaulieu, La Chesnaye-Taniot, La Noëtain, La Villéon et de La Sourdière. Officier de la marine royale il quitta jeune le service et fixa sa résidence à Rennes en son hôtel rue Reverdiais (d’Antrain) près [les Capucins] et [les petites Ursulines]. Il fut nommé commissaire de l’ordre de la noblesse pour les [Etats de Bretagne]. Il épousa le 3 mai 1740 Anne-Jeanne-Gabrielle Le Mintier, dame de La Sourdière (1718-1762), fille de Pierre-François Le Mintier, seigneur [des Granges] et de Radegonde-Thérèse de Boisgelin de La Sourdière.


Gerbières ou lucarnes en pierre de tuffeau, de la première moitié du XVIIème siècle, par l’architecte Lavallois Pierre Corbineau.

Gerbières ou lucarnes en pierre de tuffeau, de la première moitié du XVIIème siècle.
Les retables lavallois du XVIIe siècle. Les retables lavallois ont connu le succès à partir de 1630. Ils sont construits en marbre et en tuffeau et ils ont été dessinés par des architectes. Le tuffeau, absent du sous-sol lavallois, venait du val de Loire. Les architectes les plus prolifiques sont souvent issus de grandes familles, comme les Corbineau, les Houdault et les Langlois. La construction d’un retable durait plusieurs années. Les retables lavallois utilisent généralement les ordres architecturaux et un registre baroque et classique, incluant des frontons, des guirlandes, des niches, etc. La structure générale est faite en tuffeau.

Les retables lavallois du XVIIe siècle sont parmi les plus remarquables et les plus originaux de France. Au début du XVIIe siècle, naît un nouvel élément de décor intérieur d’église : le retable de tuffeau et de marbre. Le retable Corbineau, du nom de l’architecte qui a défini ce style, fera la renommée des architectes lavallois dans tout l’Ouest de la France. Aux XVIIe siècle et XVIIIe siècles, la ville de Laval a été un centre de création de retables très important, au point de donner naissance à une véritable école : les retabliers lavallois ont diffusé leur art dans tout l’Ouest de la France.

CORBINEAU Dossier. Retable et tabernacle : Maison de la Houblonnière, puis hôtel de la Moussaye, 58 rue d’Antrain (Rennes) · Bretagne > Ille-et-Vilaine > Rennes. Dossier.


L’INTERIEUR

cheminée d’intérieur de briques typique de Rennes

Fenêtre intérieure avec ses côtés de tuffeau


L’EXTÉRIEUR


 cour d’honneur avec un escalier extérieur chêne à balustres tournées donnant maison de côtés accueillent les services (écuries, remises, communs, logements du personnel)

Selon Raymond Cornon, Corbineau est l’auteur d’un hôtel particulier, dit maison de la Houblonnière (58, rue d’Antrain). Cet historien ajoute que « certainement Pierre Corbineau eut de nombreux chantiers privés en ville, sans qu’on puisse les déterminer exactement ». Cette assertion est juste, et pas seulement à Rennes : son atelier est vraisemblablement intervenu sur de nombreuses demeures autour de la ville, la plupart commandées par des parlementaires. En 1646 l’architecte Lavallois installe un atelier à Rennes. Lire l’article sur Pierre Corbineau, par Phillipe Bohuon.


Plan de la situation géographique sur Rennes de l’Hotel de La Moussaye

Plan de la situation géographique sur Rennes de l’Hotel de La Moussaye

LES RÉFÉRENCES SUR LE NET… BIBLIOGRAPHIES  et   PUBLICATIONS

2 ) Patrimoine d’intérêt local. Recensement des éléments. Classification réalisée avec l’inventaire général à partir des études de morphologie urbaine et du pré-inventaire de la D.R.A.C. Ville de Rennes – Direction de l’Aménagement et de l’Urbanisme P.L.U. approuvé le 17 mai 2004. Rennes Métropole – Service Etudes Urbaines modifié le 14 mai 2007.

3) Archives d’Ille et Vilaine, dép. Saint-Melaine « Actes notariés Min de Le Loué, H, 2, p 667 et suivantes

4 ) Pierre Corbineau.  « L’architecte des grands chantiers rennais du 17e siècle », par Philippe Bohuon, adjoint à l’animateur du patrimoine de l’Office du tourisme de Rennes. Publiée par la Société d’archéologie et d’histoire et de la Mayenne (SAHM) en 2014.

5 ) Inventaire général des affaires culturelles de Bretagne patrimoine: Le faubourg d’Antrain se caractérise par une structure linéaire fortement marquée. Sa situation privilégiée, sur les hauteurs de l’Ille, stimule la construction de plusieurs maisons de plaisance, aux 17e et 18e siècles, dont plusieurs subsistent aujourd’hui, notamment l’ancienne maison de la Houblonnière

6 ) Maison de la Houblonnière, puis hôtel de la Moussaye 58 rue d’Antrain (Rennes) l’inventaire du patrimoine culturel en Bretagne. patrimoine bzh/gertrude-diffusion/dossier

7 ) Ancienne ruelle de la Moussaye, actuellement rue Lesage (Rennes)

7 bis) Recherche archéologiques dans la rue Lesage et le quartier (Rennes) Description

8 ) Richesse monumentale de Rennes – Musée de Rennes Exposition Juillet et octobre 1965. Publications

9 ) Procédures faites en Bretagne, et devant la Cour des Pairs en 1770 ; avec des observations (Affaires de Bretagne Duc d’Aiguillon et La Chalotais.). S .L (sans lieu) 1770. (p.325 et 326)

10 ) Cahier du patrimoine. «Rennes mémoire et continuité d’une ville, par Isabelle Barbedor». En 1997, une convention quinquennale a été signée entre la Ville de Rennes et l’Inventaire général pour la conduite d’une étude du territoire de la commune de Rennes. Cette étude avait pour objectif de désigner le patrimoine architectural d’intérêt local susceptible de faire l’objet de protections spécifiques dans le cadre de la révision du Plan d’occupation du sol (hors secteur sauvegardé). Page 176La maison de la Houblonnière, devenue Hôtel de la Moussaye, montre l’implantation possible du modèle du Parlement dans un contexte périurbain, comme le [château de Maurepas] (détruit) ou encore certains manoirs de la couronne de Rennes. Edition 2004, « Cahier du patrimoine 69 » 229 pages

11 ) Paul Banéat. Le vieux Rennes. Rennes chez Plihon et Hommay en 1904. 584 pages. voir la page 43 – Consultable sur la bibliothèque numérique de l’Université Rennes 2 [archive]

12 ) Notices sur les rues de Rennes 1883Les Notices sur les rues, ruelles, boulevards, quais, ponts, places et promenades de la ville de Rennes est un ouvrage collectif publié en 1883 par Lucien Decombe. Il liste « deux cent six voies publiques, places ou promenades de la ville de Rennes » et indique « le canton et la paroisse dont elle fait partie. » Une seconde édition était prévue pour 1885 mais elle n’est parue qu’en 1892. Ruelle de la Moussaye, ainsi appelée parce qu’elle aboutissait à la rue d’Antrain près de l’ancien hôtel de la Moussaye, qui existe encore aujourd’hui. Un des membres de la famille de la Moussaye fut nommé capitaine-gouverneur de Rennes en 1654, mais, sur les instances du clergé, ses lettres de nomination ne furent point enregistrées au Parlement, parce qu’il appartenait à la religion réformée.

13 ) CORBINEAU Dossier. Retable et tabernacle : Maison de la Houblonnière, puis hôtel de la Moussaye, 58 rue d’Antrain (Rennes) · Bretagne > Ille-et-Vilaine > Rennes. Dossier. Retable et tabernacle.


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